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Monday, 26 April 2021

Պահանջատիրությանը զուգընթաց կառուցել ուժեղ Հայաստան



Իշխան Թովմասյանը բնակվում է Ֆրանսիայի Փարիզ քաղաքում:  Քոլեջն ավարտելուց հետո սովորել է  հայտնի Քաղաքական հետազոտությունների Փարիզի ինստիտուտում (Sciences Po), «Հասարակական գիտություններ և քաղաքագիտություն» մասնագիտությամբ, իսկ մագիստրատուրայում՝ «Մարդկային ռեսուրսների կազմակերպում և կառավարում» մասնագիտությամբ,  փորձառնության է անցել Ֆրանսիայում Հայաստանի դեսպանատանը: Հետո մեկնել է Ռուսաստան, ուսանել արտաքին գործերի նախարարությանն առընթեր Մոսկվայի միջազգային հարաբերությունների ինստիտուտում (МГИМО): Այժմ աշխատում է Ֆրանսիայի խոշորագույն «Հերմես» ընկերության գլխամասային գրասենյակում՝ կադրերի ընտրության ու նրանց հետ տարվող աշխատանքների բաժնում:

 Իշխանը ծանոթ լինելով դիվանագիտությանը և ուսումնասիրելով պատմությունը յուրովի է ընկալում հայկական հարցը, անցած դարասկզբի իրողություներն ու ներկա լուծումները: Մեր ընթերցողի ուշադրությանն ենք ներկայացնում Հայոց Ցեղասպանության  նախօրեին  գրած  նրա մտորումները ֆրանսերեն լեզվով.

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Certes ce jour du 24 avril commémore le triste début du génocide arménien de 1915. Mais j’ai l’impression que beaucoup d’entre nous se réveillent arménien seulement ce jour-là pour pleurer les morts du passé alors même que le même ennemi tue au présent.

En réalité, les massacres et la volonté d’extermination n’ont pas commencés en 1915 et ne se sont pas non plus terminés avec cet épisode. Ils ont débuté en 1894 avec les massacres hamidiens, se sont poursuivis avec les massacres de Cilicie de 1909 puis se sont d’abord soldés par le génocide de 1915 avant de reprendre avec les pogroms de Sumgaït en 1988 jusqu'à la récente tentative de l’Azerbaïdjan d’annihilation de la population arménienne à travers l’utilisation de bombes à phosphore et de bombes à sous-munitions durant la dernière guerre d’Artsakh en 2020.

VOICI POUR LES PSEUDOS-PACIFISTES QUI PRONENT LA RECONCILIATION ET VEULENT TENDRE LA DEUXIEME JOUE SOUS PRETEXTE QUE CE SERA FINI APRES ET QU’ON DEVIENDRA DE FRATERNELS VOISINS.

Ceux qui pensent que c’est terminé se trompent, ce n’est qu’un temps de répit avant le prochain épisode où les turcs vont à nouveau tenter d’atteindre leur objectif : exterminer ce peuple des montagnes de la surface de la Terre.


En illustration, s’il le fallait encore, la récente inauguration du « parc des trophées » à Bakou où on expose des casques de soldats arméniens morts et d’autres morbidités de ce genre.

Mais aussi morbide que soit leur objectif, on peut dire qu’au moins ils en ont un, eux.

Et les arméniens dans tout ça, on fait quoi ? 

On pleure en attendant le prochain massacre et on continue de mendier la reconnaissance de nos malheurs par des tiers.

Longtemps je me suis inscrit dans la même lignée que ce que j’ai vu en grandissant, en participant activement aux évènements et aux manifestations dédiés à la mémoire des 1,5 millions de victimes et aux réclamations de justice du peuple arménien.

Aujourd’hui, j’ai compris qu’il ne faut pas réclamer la justice mais plutôt la faire soi-même si tu l’estimes nécessaire.

Je ne critique ici ni mes nombreux amis ni les associations sérieuses qui je le sais travaillent activement pour la reconnaissance de ce génocide, on parle même aujourd’hui d’une éventuelle annonce de reconnaissance du président américain Joe Biden. 

Ce que je veux dire c’est que la lutte pour la reconnaissance n’est pas LE combat mais UN des nombreux combats pour la cause arménienne. 

Et dans les faits ce combat a déjà connu différentes phases.

L’opération Némésis monté par un groupe d’arménien, a permis de traquer et exécuter à travers le monde les responsables du génocide entre 1920 et 1922.

Puis ce fut le début des manifestations dans les années 1960, nécessaires pour éveiller les consciences. C’est notamment ce qui a abouti à la construction du mémorial du génocide arménien (Tsitsernakaberd) en 1965 en Arménie soviétique, soit 50 ans après le génocide. 

Voyant que cela ne suffisait pas dans le milieu des années 1970, les jeunes arméniens de l’époque, notamment du Liban, ont pris les armes et fondé l’ASALA (Armée Sécrète Arménienne de Libération de l’Arménie) pour attaquer les intérêts turcs à travers le monde et forcer les grandes puissances à ne pas fermer les yeux sur cette tragédie humaine.

Enfin, c’est l’indépendance de l’Arménie et la victoire lors de la première guerre du Haut-Karabakh (Artsakh) en 1994 qui ont pris le relais de cette lutte pour la cause arménienne.

Mais depuis on fait du surplace, on recycle des luttes du passé et on participe à des formes de lutte dépassés. Il faut bien prendre conscience que le temps et l’énergie sont limités, tentons donc de les utiliser à bon escient et construire une Arménie forte en éduquant nos enfants, les entrainants, en atteignant un tel niveau de développement socio-économique et de puissance militaire que nos sanguinaires voisins commencent à nous regarder comme une réelle force et une menace pour eux.

CESSONS DE RECLAMER LA PITIE, LE MONDE N’EN A QUE FAIRE DE NOTRE DESTIN. TRAVAILLONS D’ARRACHE-PIED POUR DEVENIR FORT ET MERITER NOTRE PLACE AU MOINS DANS LE CONCERT REGIONAL, SI CE N’EST MONDIAL.🇦🇲

PS : Cessons aussi d’accuser la France, ou d’autres, de ne pas venir se battre à notre place ou à nos côtés (militairement ou diplomatiquement). La France a ses propres problématiques et sa propre destinée et je suis déjà plus que reconnaissant pour ce qu’elle fait pour ses citoyens franco-arméniens.





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